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SYNDICAT CGT DES HOSPITALIERS DE FOURMIES CGT Santé et Action Sociale
21 octobre 2011

LE MALAISE DES HOSPITALIERS (L'Union du 19/10/11)

 soniaginette

Depuis plusieurs mois, la communauté hospitalière est en émoi. Hier, la CGT s'est fait l'écho du malaise des établissements de Fourmies et d'Hirson, notamment.

LE parfait attirail de la CGT était sorti : des pancartes au sein et aux extrémités du rassemblement, des autocollants sur tous les cols de vestons et surtout, la sonorisation dans la voiture pour des revendications criées devant un hôpital et ses vitres teintées, celles de l'accueil et des bureaux de l'équipe dirigeante.

À Fourmies, hier après-midi, la CGT voulait rassembler contre « les directeurs des Agences régionales de santé Picardie et Nord-Pas-de-Calais » et contre "le directeur général de la CHT"

En toile de fond, c'est tout le malaise qui émane de cette Communauté hospitalière de Thiérache (CHT). Depuis maintenant plusieurs semaines, le syndicat voulait rassembler contre le management critiqué de la direction générale de la CHT, bras armé, selon les représentants syndicaux, « de la politique gouvernementale ». A quelques mètres de l'entrée du centre hospitalier, on pouvait ainsi déchiffrer : « Deboosère (NDLR, le directeur de la CHT), la CGT, tu ne la feras pas flipper. »

Hier après-midi, la CGT est donc restée la CGT, avec ses critiques contre la mise en place de la tarification à l'activité, de la loi nationale « Hôpital patients santé territoire » et de la Révision générale des politiques publiques.

Le syndicat a aussi donné de l'écho « aux conditions de travail locales et exécrables, aux menaces de mutations et aux remarques désobligeantes à l'encontre de ce que la direction nomme « le petit personnel »».

Des témoignages

De nombreux témoignages d'hospitaliers qui tiennent à rester anonymes et de la CGT décrivent un Philippe Deboosère, directeur de la communauté hospitalière de Thiérache, peu enclin à partager des amabilités avec son « petit personnel ».

Des plaintes pour harcèlement moral ont également été déposées et sont toutes en cours ou abouties. Elles sont plus nombreuses à Fourmies qu'à Hirson car c'est là que Philippe Deboosère « réside », bien que depuis deux semaines, il honore aussi de sa présence le CH d'Hirson, une fois par semaine, pour une permanence d'une demi-journée.

« À Hirson, on n'a plus de maternité ni de chirurgie. À Fourmies, ils ont encore tout à perdre », déclarait, hier, Ginette Devaux, avant d'être reçue avec deux autres cégétistes par le directeur. Hier en fin d'après-midi, il nous était impossible de les joindre.

 

Souffrance et menaces

Pour Sonia Nguyen, secrétaire de la section fourmisienne du syndicat depuis sa création, il y a six mois, « ce mouvement est, pour nous, un moyen de nous faire entendre par la direction, alors que le dialogue social est aujourd'hui au point mort ».

Hier, le débrayage a duré près de deux heures, mais la sonnette d'alarme est tirée depuis plusieurs mois. Les tracts, que le syndicat imprime depuis cet été, réitèrent, comme un leitmotiv, la dégradation progressive de la prise en charge des usagers, la souffrance au travail du personnel hospitalier et les difficultés de recrutement de nouveaux médecins.

Le dernier tract conviait le grand public pour un dernier hommage, celui d'hier, à une communauté hospitalière, jeune car née en 2009 et « malheureusement à l'agonie », sous les bureaux du staff dirigé par Philippe Deboosère, à la veille du rendez-vous de ce dernier avec les deux Agences régionales de santé, celles de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais, pour avancer sur le projet d'établissement de l'offre de soins de la communauté hospitalière, dont fait partie le contrat local de santé.

Derrière les mégaphones, derrière l'ambiance bon enfant, l'inquiétude grandit.
Delphine OLIVA
doliva@journal-lunion.fr

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